Le Sea Watch 3 a porté assistance ces dernières heures à un canot à 29 mille nautiques de la côte libyenne, à hauteur de la localité de Zawyia (40 km à l’ouest de Tripoli), a annoncé l’ONG sur son compte Twitter.
Une centaine de personnes étaient à bord, dont des femmes et des mineurs. « Plusieurs des personnes secourues ont immédiatement reçu des soins médicaux », a précisé cette source.
« Pendant l’opération de sauvetage est arrivée une vedette des gardes-côtes libyens qui les auraient repoussés (vers la terre) si nous n’étions pas intervenus », a affirmé l’ONG.
Selon un communiqué du collectif italien de gauche Mediterranea, qui affrète un second navire humanitaire patrouillant dans la zone, le Mare Jonio, une autre embarcation de migrants a été « capturée » par une vedette des gardes-côtes libyens mercredi à la mi-journée, dans la zone de Tripoli.
« Nous avons dû assister impuissants à l’intervention des miliciens libyens qui (…) ont violé toutes les conventions internationales en repoussant des dizaines de réfugiés vers les bombes et la torture auxquelles ils tentaient de s’échapper ».
La vedette libyenne venue de Tripoli a pris de vitesse le Mare Jonio pour intervenir sur « une embarcation presque immobile, et donc en difficulté évidente », explique Mediterranea.
Arrivé sur place, le Mare Jonio n’a trouvé qu’un canot gris vide, « avec des tubes endommagés et dégonflés, et, comme toujours, le moteur déjà emporté », ajoute l’ONG, photo à l’appui, et qui a exprimé son « indignation ».
Après une pause forcée de deux mois dans des ports italiens, où ils avaient été immobilisés par les autorités pour des « raisons techniques », le Mare Jonio et le Sea Watch 3 ont repris la mer début juin pour aller patrouiller en Méditerranée centrale.
Avec l’arrivée de l’été et de meilleures conditions de navigation, les tentatives de traversée de cette zone depuis la Libye pourraient se multiplier dans les prochaines semaines.
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