Ces bateaux, principalement des voiliers, petits bateaux à moteur ou hors-bord, ont décroché de leur mouillage sous l’effet de vents forts et de l’élévation du niveau de la mer, a expliqué la préfecture maritime, décrivant un « phénomène assez rare ».
Les autorités demandent « aux propriétaires de navires de ne pas s’exposer », « de ne pas risquer de se mettre en danger » et de « ne pas (…) aller contrôler (leur) mouillage avant la fin de l’alerte » prévue samedi à 08h00.
« Ceci doit également permettre de ne pas saturer » les secours « pour des interventions qui seraient inévitablement délicates pour les équipes d’intervention », a ajouté la préfecture maritime.
Selon Cyril Clément, président du syndicat mixte qui gère 16 ports du bassin d’Arcachon, des dizaines de bateaux ont échoué sur les plages, les perrés et les prés salés des communes du nord du bassin, en provenance majoritairement du Cap-Ferret, à la pointe sud de la zone.
Poussés par un vent de sud, sans risque de dériver vers l’océan Atlantique, ces bateaux dont « les amarres ont lâché » n’ont pas fait de « dégâts significatifs », mais ne pourront être récupérés, pour les plus vastes d’entre eux, « qu’à la grosse marée de la semaine prochaine », a expliqué M. Clément.
Pour Franck Lalande, patron pêcheur à Arcachon et vice-président du comité régional des pêches maritimes, « il y a beaucoup de houle qui est rentrée, la mer a grossi » mais « il y aurait dû y avoir une vigilance particulière des propriétaires de navires sur les corps-morts », ces dispositifs d’amarrage sur le bassin.
Des rafales à 113km/h au Cap-Ferret (Gironde) et 112km/h à Biscarrosse (Landes) ont été enregistrées vendredi en milieu de journée par Météo-France.
Selon le prévisionniste, ces vents forts sur la côte Atlantique française sont générés par une dépression qui arrive depuis le sud de l’Angleterre et pilote un flux d’ouest à sud-ouest.
De nouvelles rafales jusqu’à 100 km/h sont attendues sur les côtes de la Nouvelle-Aquitaine samedi.