OW Bunker, qui revendique 7% du marché mondial des carburants maritimes, avait levé le 28 mai, 3,2 milliards de couronnes (environ 430 millions d’euros), soit le deuxième plus grand total de l’année à la Bourse de Copenhague.
Ce succès s’est révélé éphémère quand mercredi le groupe a révélé que des cadres de sa filiale singapourienne Dynamic Oil Trading avaient commis des irrégularités qui devraient lui coûter « une perte potentielle de 125 millions de dollars ».
Jeudi, OW Bunker a indiqué avoir été lâché par les banques auprès desquelles il a demandé des liquidités, et que les deux filiales concentrant l’essentiel de son activité déposaient le bilan.
« Pour le moment, les incidences financières ne peuvent pas être calculées, cependant il faut supposer que les fonds propres du groupe sont perdus », a-t-il expliqué.
La fraude n’est pas le seul problème de l’entreprise. Un examen approfondi des contrats de gestion de risque a permis de débusquer une perte à valeur de marché d’environ 150 millions de dollars, soit six fois le total initialement estimé, le 23 octobre.
Au moment de l’introduction en Bourse, les analystes de la banque Nordea soulignaient que le groupe avait un modèle économique « robuste » qui devrait lui permettre de croître, a rappelé l’agence de presse danoise Ritzau.
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OW BUNKER A/S
NORDEA BANK