Vendredi, au lendemain de l’annonce du décès de la reine Elizabeth II, les cheminots et postiers britanniques avaient suspendu leur mouvement de grève pour les salaires en pleine crise du coût de la vie pour une durée indéfinie.
La direction de Felixstowe, plus gros port de conteneurs britannique, a interrompu la semaine dernière « de façon unilatérale les négociations salariales après avoir refusé d’améliorer son offre », affirme le syndicat Unite dans un communiqué mardi.
D’après Unite, la direction proposait une hausse de salaires de 7% ce qui avec une inflation à plus de 10% au Royaume-Uni représente un baisse « conséquente » de leur salaire réel (hors inflation).
Unite, en réaction, a sondé ses 1.900 membres parmi les 2.500 employés et dockers du port, et ces derniers ont rejeté l’offre salariale à 82%. Huit jours de débrayages ont alors été décidés, du 27 septembre au 5 octobre, précise le communiqué.
Unite affirme que la semaine de grève observée au mois d’août a paralysé le port, par lequel transite environ la moitié des biens parvenant par conteneurs au Royaume-Uni.
Dans un communiqué visible sur le site du port mardi, la direction se dit « très déçue que Unite ait annoncé une nouvelle grève. Le processus de négociation collective a été épuisé et il n’y a pas de perspectives d’un accord avec le syndicat ».
Le port « est en train de mettre en oeuvre une augmentation de 7% assortie d’une prime de 500 livres, rétroactives au 1er janvier ».