Ces salariés devaient participer à un débat sur le raffinage, sur le stand du quotidien L’Humanité.
« Touché mais pas coulé » et « Les Pétroplus savent nager » pouvait-on lire sur leurs tee shirts blancs, alors qu’ils distribuaient des faux billets, au dos desquels était imprimé notamment: « Arrêter l’austérité, augmenter les salaires, agir ensemble ».
Le tribunal de commerce de Rouen a scellé mi-avril le sort de la raffinerie, située dans l’agglomération rouennaise, en rejetant les deux dernières offres de reprise du site de 470 salariés. Ces offres avaient été déposées par le Panaméen NetOil, en lice depuis juillet 2012, et le Libyen Murzuq Oil.
Depuis, un comité de pilotage chargé de faciliter le reclassement des salariés et d’assurer l’avenir du site a été mis en place.
« Ce comité est là semble-t-il pour étudier autre chose que le raffinage, ce que nous ne voulons pas », a souligné mercredi Yvon Scornet, un des porte-parole de l’intersyndicale.
« Le dossier NetOil est toujours là », a-t-il assuré. Si on ne peut pas redémarrer, ce ne sera pas de notre faute ». « J’ai relancé le président de la République, on n’est pas sûr que le gouvernement ne mette pas des bâtons dans les roues des repreneurs », a poursuivi M. Scornet, pour qui « ce n’est pas mort ».
« On est là dans un esprit convivial », a déclaré de son côté Jean-Luc Brouté, autre porte-parole de l’intersyndicale, interrogé sur les quais. « Mais on tient à ce que les repreneurs soient entendus ».
Au premier jour de l’Armada, une cinquantaine de salariés de la raffinerie avaient déversé des faux billets et des tracts depuis un pont surplombant les bateaux.
La raffinerie de Petit-Couronne a déposé son bilan en janvier 2012 à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse Petroplus. Malgré des mois de recherche, aucun repreneur crédible ne s’est présenté et le tribunal de commerce de Rouen a confirmé le 16 avril 2013 la liquidation judiciaire.