La marée noire a touché la côte à Wellawatte, une zone de la capitale prisée des baigneurs locaux, ont-elles précisé.
« La nappe est gérable et la fuite hors du bateau qui a coulé s’est arrêtée la nuit dernière », a déclaré à l’AFP Anil Premarathne, du Centre de gestion des catastrophes (DMC). « Dix ou 15 personnes suffiront pour s’en occuper ».
Une zone côtière s’étendant de Mount Lavinia, un lieu touristique prisé au sud de la capitale Colombo, à Negombo, premier site balnéaire ouvert au tourisme dans les années 1970, était directement menacée par la nappe de pétrole.
Mais ce dernier lieu touristique n’était finalement pas touché par la marée noire, samedi.
Le département de conservation des côtes estimait par ailleurs que la nappe ne constituait pas au total un danger trop important.
Le Thmothrmopolyseara, un cargo battant pavillon chypriote, a coulé à la suite d’une voie d’eau jeudi soir. Il était ancré depuis trois ans au large de cette île de l’océan indien après un différend sur sa cargaison d’acier.
Le Centre de gestion des catastrophes a expliqué avoir mobilisé 500 volontaires, parmi lesquels du personnel de sécurité, pour un nettoyage des côtes si cela allait en s’aggravant.
« Nous avons organisé de petits groupes de volontaires pour nettoyer la côte sur une distance de 50 km », a indiqué à l’AFP le directeur du Centre de gestion des catastrophes, Sarath Kumara.
« La plupart du mazout avait été pompé, mais nous avons appris qu’environ 70 tonnes de carburant étaient encore dans les réservoirs et c’est ce qui a provoqué la nappe de pétrole », a déclaré M. Kumara.
Le cargo, dont les propriétaires n’étaient pas connus dans l’immédiat, avait été immobilisé à la suite d’une décision de justice du Sri Lanka portant sur un litige lié à sa cargaison d’acier, d’une valeur estimée à 300 millions de dollars.
Selon le directeur de l’Autorité de contrôle pour la marine marchande, Ajith Seneviratne, un remorquage du cargo vers un chantier de recyclage de l’est de l’île a été envisagé, mais la justice y a mis son veto.
« Nous savions que le bateau pouvait couler au plus fort de la mousson et nous avions pompé la plupart des 600 tonnes de mazout qu’il transportait mais il y avait des résidus que nous ne pouvions pomper », a expliqué M. Seneviratne.