« J’ai encore un porte-avions dans le coin et je préviens tout ennemi qui pourrait voir une occasion de tirer avantage de la situation que ce serait bien mal avisé » de sa part, a-t-il déclaré aux sénateurs de la Commission des forces armées, sans citer nommément l’Iran.
En raison des coupes automatiques dans le budget du Pentagone, le déploiement du porte-avions USS Harry-Truman, qui devait quitter le port de Norfolk (Virginie, est) mi-février, a été reporté de plusieurs mois, ne laissant dans la région du Golfe et de la mer d’Oman qu’un seul porte-avions quand la politique du Pentagone est d’en avoir deux en quasi-permanence.
« J’ai ce qu’il faut pour faire vivre à l’ennemi sa pire et plus longue journée », a-t-il ajouté, précisant qu’un second porte-avions peut être « rapidement déployé en renfort ».
Le Harry-Truman est actuellement en alerte à 21 jours, un délai qui peut être raccourci, et son temps de transit vers le Golfe est de 14 jours, selon lui.
Le porte-avions actuellement sur zone est l’USS John-Stennis, qui est escorté par un croiseur et plusieurs destroyers. Il doit être remplacé par l’USS Dwight-Eisenhower, actuellement en Méditerranée, selon l’US Navy.
Interrogé sur l’impact des négociations avec Téhéran sur la poursuite de son programme nucléaire, le général Mattis n’a pas caché son pessimisme.
« Je soutiens toujours la direction que nous avons prise (mais) franchement je suis payé pour avoir une piètre vision des Iraniens », a-t-il confié, évoquant « un historique de dénégations et de duperie » de la part de Téhéran.
L’administration Obama privilégie les sanctions économiques et la négociation pour convaincre l’Iran de renoncer à son programme nucléaire controversé, tout en assurant qu’elle ne lui permettra pas d’acquérir l’arme nucléaire.