En se déclarant coupable devant un tribunal de Fort Lauderdale, William Potts, 57 ans, espère ne plus être inculpé de piraterie aérienne, une charge pour laquelle il encourt 20 ans de prison minimum.
Le juge Robin Rosenbaum, qui rendra sa décision le 11 juillet, pourrait ainsi prendre en compte les 13 années déjà passées en prison par M. Potts à Cuba, au terme d’un accord entre le procureur et l’accusation, précise le quotidien.
Le 27 mars 1984, William Potts avait forcé l’équipage d’un appareil de Piedmont Airlines, à se dérouter vers La Havane.
A son arrivée sur l’île communiste, il avait été emprisonné par les autorités. Après 13 ans en prison, il avait commencé une nouvelle vie dans une banlieue de La Havane, où il s’était marié et converti à l’islam.
A l’époque du détournement, Potts disait lutter contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud et l’intervention de Washington contre les Sandinistes au Nicaragua.
M. Potts était revenu aux Etats-Unis en novembre de 2013 pour s’expliquer devant la justice de ce pays, où vivent ses deux filles. A son retour sur le sol américain, il avait d’abord plaidé non coupable mais la justice avait refusé de le libérer sous caution et l’avait gardé en détention à Miami.
A CNN en novembre dernier, il avait expliqué que « l’acte de terrorisme » qu’il avait perpétré le « hantait chaque jour ».