« L’implantation de cette usine et de terre-pleins de stockage sur une emprise de 36 ha au sein de Grand port maritime du Havre (GPMH) nécessite la réalisation d’aménagements importants », estimés à 146,7 millions d’euros, explique la préfecture de Normandie dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion du conseil de surveillance du GPMH.
Le projet d’usine de pales et de nacelles d’éoliennes offshore est porté par le fabricant germano-espagnol d’éoliennes Siemens-Gamesa qui annonce la création de 750 emplois directs et indirects, rappelle la préfecture.
Etat, collectivités et GPMH viennent de trouver un accord pour financer les quelque 35 millions d’euros qui manquaient jusqu’alors.
L’accord prévoit une contribution des financeurs publics de 78,5 millions d’euros, en nette hausse par rapport aux 45,1 millions d’euros prévus jusqu’alors, selon le communiqué.
Le reste des 146,7 millions est financé par un investissement de l’établissement public à caractère industriel et commercial GPMH de 68,2 millions d’euros, soit deux millions de plus que prévu au départ, selon la préfecture.
Dans le détail, sur ces 68,2 millions, 23 millions seront remboursés par Siemens-Gamesa sous forme de loyer et 45 millions autofinancés par le port.
Côté subventions, l’Etat porte sa contribution de 28 millions à 48 millions, le conseil régional de 9 millions à 16 millions, la communauté urbaine du Havre de 6 à 12,4 millions.
Ces aménagements ont notamment pour but de « faciliter l’import et l’export », et de prendre en compte l’ augmentation de la taille et du poids des machines, qui implique la construction de nouveaux quais, précise la préfecture.
Siemens Gamesa doit fournir les éoliennes de cinq des six parcs offshore français attribués avant 2019. EDF a annoncé mi avril que le constructeur germano-espagnol remplacerait l’américain General Electric qui renonçait à fournir deux de ces parcs.
Mi-juin le gouvernement a annoncé « rehausser les objectifs de développement des énergies marines renouvelables de 750 MW en moyenne par an d’ici 2024 à 1 GW », rappelle le préfet de Normandie Pierre-André Durand dans le communiqué.
Une usine LM Wind Power de pales d’éoliennes à Cherbourg (Manche) a commencé à produire en début d’année.
Trois parcs éoliens offshore sont en projet au large de la Normandie (Fécamp, Courseulles et Dieppe-Le Tréport). Un appel d’offres d’un GW doit être lancé en 2020 au large de la Normandie.
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