Selon les autorités, la pollution a été causée par une fuite à un terminal pétrolier, ou par un pétrolier qui aurait perdu une partie de sa cargaison. Quelque 500.000 litres de pétrole se sont répandus sur une vingtaine de km le long de la côte.
Des poissons morts flottaient à la surface de l’eau et plusieurs habitants ont eu des malaises, ont indiqué des autorités locales. « Beaucoup de nos personnes les plus jeunes et les plus âgées sont malades », a déclaré à l’AFP Marcos Solis, le maire d’un village de pêcheurs située sur une portion de la côte touchée par la pollution.
« Le prix des poissons et des fruits de mer s’est effondré », a-t-il ajouté.
La nappe de gasoil est large d’une quinzaine de km et couvre une surface de quelque 300 km carrés, a indiqué à la presse le chef des garde-côtes chargé de la protection marine, Joel Garcia. « Je ne peux pas dire que nous l’ayons contenue car elle affecte une très grande surface », soit environ 15% de la baie de Manille.
La baie de Manille est la voie maritime la plus fréquentée de l’archipel et elle fait vivre des dizaines de milliers de pêcheurs. Selon Jose Ricafrente, maire de Rosario, une ville de pêcheurs, quelque 40.000 personnes sont d’ores et déjà au chômage.
Le maire a introduit un programme permettant aux pêcheurs et à leur famille de recevoir de la nourriture en échange d’une participation au nettoyage.
L’équipage du pétrolier M/T Makisig, soupçonné d’être à l’origine de la fuite, a été placé en détention, selon le chef des garde-côtes. Mais des plongeurs ont découvert des fuites sur une oléoduc sous-marin menant au terminal de Rosario, qui appartient au raffineur philippin Petron Corp., a ajouté le responsable.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, Petron a démenti être à l’origine de la pollution.