Au total, environ 12.000 soldats et 250 avions et hélicoptères de combats russes participent à de « vastes exercices d’alerte », débutés lundi et d’une durée de quatre jours, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Vladimir Poutine « a pris la décision de vérifier l’aptitude au combat des unités aériennes et des forces antiaériennes », a expliqué le ministère de la Défense, précisant que les manoeuvres se déroulent dans le district « Centre », un des quatre régions militaires russes qui s’étale du Grand Nord russe à la mer Caspienne.
Des bombardiers stratégiques « s’exercent à lancer des missiles de croisière sur des cibles terrestres dans la zone de tir de Pemboï », au bord de la mer de Kara près de l’Arctique. Et des unités au sol s’entraînent de leur côté à des exercices de défense antiaérienne près d’Astrakhan, sur les bords de la mer Caspienne.
Parallèlement, dans le nord de la Suède, à plus de 1.500 km à vol d’oiseau de Pemboï, six pays membres de l’Otan – les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Norvège – organisent depuis lundi avec la Suède, la Finlande et la Suisse de vastes manoeuvres militaires mobilisant entre autres 115 avions.
L’objectif de ces exercices est de montrer que les forces de ces pays peuvent « mener des opérations avancées », selon le général suédois Karl Engelbrektson. A partir du 5 juin, ces exercices seront inclus dans les manoeuvres annuelles de l’Otan « Baltops », avec 4.500 hommes de 17 pays.
Ces opérations militaires interviennent alors que les pays nordiques font état d’un surcroît d’activité des forces aériennes russes à proximité de leurs frontières.
L’Otan a interrompu toute coopération avec la Russie en avril 2014 en réponse à l’annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée.