« L’objectif, la priorité c’est bien la construction » d’une solution politique durable dans l’est de l’Ukraine, « et pour le moment il est hors de question de rentrer dans les détails, les conséquences, d’un échec qui ne doit pas être constaté à ce stade », a dit M. Valls.
Il était interrogé lors d’une conférence de presse sur « le délai dans lequel la France sera prête à rembourser » l’argent versé par la Russie, si le contrat de vente de deux bâtiments, actuellement suspendu dans le contexte du bras de fer entre l’Occident et Moscou, n’est pas réalisé.
Le Premier ministre a réaffirmé qu' »au plan diplomatique les conditions n’étaient pas réunies pour cette livraison » et souligné que le président François Hollande avait rencontré le président Vladimir Poutine samedi à Moscou « avec un seul souci: faire en sorte qu’il y ait une instauration du respect d’un cessez le feu dans l’est de l’Ukraine et progressivement la définiton d’une solution politique durable ».
Le sujet des Mistral « n’a d’ailleurs pas été abordé directement par les deux présidents », a encore précisé M. Valls.
« Il faut d’abord privilégier le cessez-le-feu, le retour de la paix, c’est très important pour l’Europe, c’est très important pour les pays respectifs, c’est évidemment très important aussi pour la République Tchèque, qu’il y ait ce dialogue qui puisse permettre la sortie de cette crise, c’est le souci du président de la République », a-t-il poursuivi.
Une semaine cruciale pour l’avenir de l’Ukraine s’est ouverte lundi avec l’ouverture probable mardi des premières négociations de paix depuis trois mois entre rebelles et représentants de Kiev et l’entrée en vigueur espérée d’une trêve dans l’Est prorusse le même jour.
Les combats se sont poursuivis pendant le week-end, faisant au moins onze morts dans la population civile.