Annoncée il y a plus d’un an, la descente du géant français de l’eau et des déchets de 50 à 40% dans Transdev (ex-Veolia Transdev), et à l’inverse la montée de la CDC de 50 à 60%, devait initialement être finalisée avant le 31 juillet.
Au début de l’été, cette date avait ensuite été retardée à fin octobre, le temps notamment d’obtenir un feu vert des représentants du personnel de la SNCM.
Car Veolia doit reprendre en direct la participation de 66% de Transdev dans la compagnie maritime en difficulté, qui dessert la Corse.
Or, l’avenir de la compagnie s’est considérablement assombri depuis cet été: la Commission européenne exige des autorités françaises (en l’espèce, la Corse) qu’elles recouvrent 220 millions d’aides jugées illégales versées entre 2007 et 2013.
En outre, un deuxième remboursement, cette fois lié à des aides versées lors de la privatisation de 2005-2006, pourrait être exigé par Bruxelles, ont indiqué des sources proches du dossier.
De quoi briser les reins d’une compagnie maritime déjà en difficulté: l’Etat et Veolia ont validé en juin un plan prévoyant la suppression de plus de 500 postes sur quelque 2.600 personnes.
La tension est également montée lorsque l’exécutif corse a envoyé un courrier à Veolia fin septembre dans lequel elle l’informe qu’elle pourrait être contrainte de se retourner contre lui dans le cas où la SNCM ne serait pas solvable.
Sollicité à plusieurs reprises par l’AFP, Veolia n’a pas été en mesure de donner de nouvelle date à laquelle il espère avoir bouclé le dossier. La Caisse des Dépôts n’a pas souhaité faire de commentaire.
Veolia prévoit de poursuivre dans un deuxième temps son désengagement de Transdev, en descendant davantage au capital.
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