Mercredi, le tribunal supérieur de justice de Galice a acquitté les trois accusés dans le procès de la marée noire provoquée par le naufrage et n’a pas accordé de compensation pour les dégâts causés à l’environnement.
« Le gouvernement a décidé de faire appel, non contre la responsabilité pénale du capitaine du Prestige, mais contre l’exemption de responsabilité civile », a déclaré le ministre de la Justice à la presse.
L’appel vise à insister sur la responsabilité civile de ceux qui sont à l’origine de la catastrophe, a-t-il souligné.
Le commandant grec du Prestige, Apostolos Mangouras, le chef mécanicien, grec lui aussi, Nikolaos Argyropoulos, et le directeur de la Marine marchande espagnole de l’époque, José Luis Lopez-Sors, ont été acquittés mercredi pour les délits « d’atteinte à l’environnement et à des espaces naturels protégés ».
Seul le commandant a été condamné à neuf mois de prison pour « désobéissance grave à l’autorité », pour avoir tardé à accepter le remorquage du navire vers le large, que demandaient les autorités espagnoles.
Le président de la région de Galice, Alberto Nunez Feijoo, a par ailleurs déclaré lundi que l’appel du gouvernement central espagnol avait pour objectif de « récupérer l’argent » dépensé par l’Espagne pour nettoyer la marée noire.
Le Prestige avait coulé le 19 novembre 2002 au large des côtes nord-ouest de l’Espagne, six jours après avoir lancé un SOS pour une avarie, laissant échapper 63.000 tonnes de fuel et provoquant ainsi l’une des plus graves marées noires de l’histoire.
Le coût de la catastrophe a été évalué par la justice à plus de 368 millions d’euros pour ce qui concerne l’Etat espagnol, 145 millions d’euros pour la Galice et 68 millions d’euros pour la France voisine, dont le littoral avait également été touché.