Les manifestants ont été poussés de force dans des bus et conduits dans un centre de réhabilitation en principe dédié aux travailleurs du sexe et aux toxicomanes, a affirmé à l’AFP l’un des détenus par téléphone.
« Il y a au moins 25 personnes ici et d’autres arrêtés ailleurs », a-t-il assuré.
D’autres témoins ont évoqué une vingtaine d’arrestations.
Avant d’être arrêtés, certains ont pu manifesté très brièvement, criant « A bas l’agression de la Chine! » et en agitant des drapeaux vietnamiens.
Cette manifestation anti-chinoise était la quatrième depuis début juillet. Personne n’avait été arrêté lors des trois premières.
L’organisation de défense des droits de l’Homme a réclamé la libération immédiate des personnes arrêtées. « Le Vietnam se dirige rapidement vers le fond du panier en Asie du sud-est » en matière de droits de l’Homme, a commenté Phil Robertson, directeur adjoint pour l’Asie de HRW.
Le Vietnam et la Chine se disputent la souveraineté des archipels des Paracels et des Spratleys, dont les fonds sont censés être riches en hydrocarbures et qui sont situés dans une zone stratégique pour la navigation internationale. Et les tensions entre les deux voisins se sont exacerbées ces dernières semaines.
Onze rassemblements antichinois avaient eu lieu au Vietnam en 2011. Hanoï avait d’abord laissé faire, avant de les réprimer pour ménager son voisin. Manifester est une activité risquée dans le pays communiste.
Les Spratleys sont aussi revendiquées en partie les Philippines, Brunei, la Malaisie et Taïwan.