Baptisée « Portuaires », la dix-septième édition d’un festival qui a largué les amarres samedi soir par une croisière musicale le long du Canal de l’Ourcq, naviguera jusqu’au 12 novembre entre Paris et une douzaine de villes de Seine-Saint-Denis.
La chanteuse de fado Katia Guerreiro, le kabyle Cheikh Sidi Bémol, le Hot 8 Brass Band de la Nouvelle-Orléans, le Grec Imam Baildi, sont quelques-uns des musiciens phare de cette édition. Ils viendront s’échouer à Aubervilliers, Gennevilliers ou au Petit Bain, une péniche amarrée dans le XIIIe arrondissement de Paris.
La voix de Katia Guerreiro, qui incarne la nouvelle vague du fado, véhicule toute la mélancolie et la nostalgie de cette musique des quartiers populaires bordant le Tage à Lisbonne, née au 19e siècle.
Ricardo Ribeiro, un autre chanteur de fado, ce chant venu de la mer et des échanges maritimes entre le Brésil et le Portugal, fera escale au festival.
Cheikh Sidi Bémol, chanteur d’un rock fortement métissé qui a grandi devant la baie d’Alger, interprétera, lui, un répertoire de chants de marins kabyles.
Autre port, autre musique: celle du Tout-Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou, l’un des orchestres légendaires de l’âge d’or de la musique ouest-africaine, récemment reformé.
Fin de la croisière le 12 novembre à Paris, avec une soirée réunissant un groupe d’Athènes, Imam Baildi, qui remet au goût du jour le rebetiko, ce blues grec des tavernes du Pirée, et un autre d’Istanbul, Baba Jula.