Le militaire de 24 ans et son cadet de bientôt 19 ans ont été mis en examen pour violences en réunion ayant entraîné une infirmité permanente, a indiqué le procureur de Toulouse Michel Valet.
Le militaire de 24 ans a deux condamnations à son casier judiciaire, a-t-il dit. Il appartient à une unité toulonnaise, a-t-on appris de source policière. Le casier judiciaire du plus jeune est vierge.
Le procureur n’a pas dit lequel est soupçonné d’avoir porté le coup de tesson de bouteille qui a coûté un oeil à un homme du 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) de Castres dans la nuit de vendredi à samedi.
« Un juge d’instruction devra déterminer très exactement le rôle de chacun », a dit le procureur.
Castres a été cette nuit-là le théâtre d’une bataille rangée entre une soixantaine de soldats du 8e RPIMa et de jeunes, en marge d’une fête locale.
Les soldats ont été insultés aux cris de « sales militaires » ou « sales Français » à leur sortie d’un bar du centre, selon un haut officiel tarnais et le colonel Eric Chasboeuf, chef du corps du 8e RPIMa.
Selon ce dernier, les parachutistes, alors au nombre d’une dizaine, avaient eu le tort de défendre une jeune fille que des jeunes importunaient. Ils ont été attendus à leur sortie de l’établissement par les jeunes, qui avaient appelé du renfort. L’alcool aidant, les coups sont partis. D’autres militaires et d’autres jeunes sont arrivés à la rescousse. L’affrontement a tourné à la bagarre générale sur la grande place du centre-ville.
Un haut responsable policier a rapidement mis en garde contre une vision manichéenne qui caricaturerait les faits en un affrontement entre les membres d’un groupe de population et les militaires. De nombreux commentaires sur internet ont confirmé son pressentiment.