Les ministères américains des Affaires étrangères et des Finances ont indiqué, dans des communiqués séparés, viser 22 personnes ou sociétés et 13 navires pétroliers.
« Ce réseau », affirme le ministère des Affaires étrangères, permet d’acheminer illégalement du pétrole iranien à « des acheteurs en Asie ».
« Il a permis d’expédier des dizaines de millions de barils de pétrole brut d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars », affirme l’administration.
Le ministère explique que ces actions s’inscrivent dans la « politique de pression maximale » du président Donald Trump sur le régime iranien, pour assécher les revenus issus du pétrole « qui servent à financer des activités terroristes ».
Comme la Russie, l’Iran dépend d’un réseau de navires pétroliers pour contourner les sanctions occidentales et continuer à vendre son pétrole qui lui fournit une source essentielle de revenus.
Parmi les sanctionnés lundi, figure le directeur général de la compagnie pétrolière nationale iranienne, Hamid Bovard, mais aussi des courtiers basés aux Emirats arabes unis et à Hong Kong ou encore des compagnies affrétant des navires depuis l’Inde ou la Malaisie, précise le département du Trésor.
Début février, Washington avait déjà annoncé des sanctions financières à l’égard d’un « réseau international » accusé de livrer du pétrole iranien vers la Chine pour financer les activités militaires de Téhéran.
Les sanctions entraînent le gel des avoirs détenus directement ou indirectement par les entreprises visées aux Etats-Unis ainsi que l’interdiction pour des entreprises basées aux Etats-Unis, ou des citoyens américains, de commercer avec ces cibles des sanctions, au risque d’être sanctionnés à leur tour.
Elles viennent aussi, de fait, compliquer les échanges commerciaux des entreprises sous sanction, en limitant leur possibilité d’utiliser le dollar dans leurs transactions, au risque de tomber sous juridiction américaine.