« Ce à quoi nous réfléchissons c’est: est-ce qu’il y a quelque chose que nous pouvons faire pour améliorer la sécurité de nos forces au Moyen-Orient », a indiqué M. Shanahan à la presse. « Cela pourrait comprendre l’envoi de troupes supplémentaires ».
Le ministre de la Défense par intérim, qui s’exprimait au Pentagone avant une rencontre avec le ministre vietnamien des Affaires étrangères Pham Binh Minh, a démenti les chiffres circulant dans la presse américaine et laissé entendre que le commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait envoyé une requête au Pentagone pour des effectifs supplémentaires dans un contexte de tensions avec l’Iran.
« Ce n’est pas 10.000, ce n’est pas 5.000. Ce n’est pas exact. Ce que je peux vous dire, c’est que je suis en contact régulier avec le général McKenzie », a-t-il dit.
Le nouveau commandant du Centcom, le général Kenneth McKenzie, a publiquement regretté la réduction des effectifs militaires américains au Moyen-Orient décidée par le Pentagone en vertu de la nouvelle stratégie de défense des Etats-Unis qui se focalise davantage sur la Russie et la Chine.
« Nous n’avons pas les effectifs suffisants pour être où nous voulons être en nombre adéquat, tous les endroits, tout le temps » dans le monde entier, a-t-il dit au cours d’une conférence début mai à Washington.
Les Etats-Unis ont actuellement entre 60.000 et 80.000 militaires déployés au Moyen-Orient, dont 14.000 en Afghanistan, 5.200 en Irak et moins de 2.000 en Syrie, selon le Pentagone.
Washington a déjà envoyé dans le Golfe un porte-avion, l’USS Abraham Lincoln, et un porte-hélicoptères, l’USS Kearsarge, avec à leur bord plusieurs milliers d’hommes et femmes.