En Chine, des raffineries indépendantes, surnommées « théières », sont suspectées de transformer le pétrole iranien en dépit des sanctions internationales le visant.
Washington a sanctionné jeudi l’une d’elles, Luqing Petrochemical, basée dans la province de Shandong, ainsi que son dirigeant, selon des communications du ministère des Affaires étrangères et de celui de Finances.
Ils affirment que cette raffinerie a acheté pour environ 500 millions de dollars de brut iranien, notamment à des navires liés selon eux aux rebelles houthis du Yémen.
Les Etats-Unis ont aussi sanctionné plusieurs navires, suspectés de faire partie de la « flotte fantôme » qui permet à Téhéran de continuer à commercer son pétrole sous les radars.
« Les achats de pétrole iranien par les raffineries +théières+ constituent la première source de revenus du régime iranien, le principal pays soutenant le terrorisme dans le monde », affirme Scott Bessent, le ministre américain des Finances (secrétaire au Trésor selon son titre officiel), cité dans le communiqué.
Le ministère américain des Affaires étrangères précise qu’il s’agit de la première fois que les Etats-Unis sanctionnent une raffinerie « théière ».
Depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump en janvier, Washington a pris plusieurs trains de sanctions contre le pétrole iranien dans le cadre d’une campagne de « pression maximale » sur Téhéran
L’objectif est de « réduire à zéro les exportations de pétrole iranien », est-il souligné dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le président américain, Donald Trump, a annoncé samedi de premières frappes contre les bastions houthis au Yémen.
Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du territoire yéménite et la capitale Sanaa, mènent des attaques au large du Yémen contre des navires qu’ils estiment liés à Israël, mais aussi les Etats-Unis et le Royaume-Uni, disant agir en solidarité avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza.