« Je suis au Groenland parce que les Etats-Unis attachent une grande valeur à notre partenariat et veulent le renforcer », a déclaré Antony Blinken pour sa dernière étape d’une tournée consacrée à l’Arctique.
L’an dernier, les Etats-Unis avaient rouvert un consulat dans la petite capitale groenlandaise, Nuuk, et débloqué une aide de 12 millions de dollars pour des projets civils.
S’il a évoqué « des financements supplémentaires », Antony Blinken est resté vague sur les nouveaux projets américains, alors que le nouveau gouvernement local groenlandais avait émis l’idée d’un accord de libre-échange plus tôt dans la semaine.
« Nous en avons parlé aujourd’hui, nous aimerions renforcer notre relation commerciale », a dit le secrétaire d’Etat américain lors d’une conférence de presse avec le nouveau Premier ministre groenlandais Mute Egede.
Interrogé sur le fait de savoir si les Etats-Unis avaient définitivement écarté tout projet de racheter le Groenland, M. Blinken a sobrement répondu dans un sourire: « je peux confirmer que c’est correct ».
La proposition de Donald Trump en 2019, qualifiée d' »absurde » par le gouvernement danois, avait suscité un pataquès diplomatique mais incarné – bien que caricaturalement – les nouvelles ambitions américaines dans l’Arctique.
La rapide visite au Groenland de M. Blinken, au retour d’un Conseil de l’Arctique en Islande et d’une première étape au Danemark, a été lue à la fois comme une volonté d’arrondir les angles mais aussi une marque d’intérêt renouvelée.
Le jeune Premier ministre groenlandais Egede, arrivé au pouvoir en avril, s’est dit « convaincu que cette décennie sera le début d’une nouvelle ère dans la relation » avec Washington.
Le gouvernement de l’élu de gauche est allié à un petit parti indépendantiste, Naleraq, qui s’est montré partisan d’un rapprochement avec les Etats-Unis et dont fait partie le ministre groenlandais des Affaires étrangères et du Commerce, Pele Broberg.