Environ « 5.200 familles » ont quitté cette ville cruciale dans le pays pour les importations alimentaires et l’aide humanitaire, a précisé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point-presse quotidien. Quelque 600.000 personnes habitent cette cité portuaire et ses environs.
« Des combats acharnés se sont poursuivis lundi à Hodeida », a-t-il dit, alors qu’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU était prévue dans l’après-midi sur le Yémen. Le nombre de gens fuyant les affrontements « devrait s’accentuer alors que les hostilités se poursuivent », a ajouté le porte-parole.
Les Emirats arabes unis, un pilier de la coalition anti-rebelles au Yémen, ont exigé lundi un retrait « sans condition » des insurgés de Hodeida pour mettre un terme à l’offensive.
Présent au Yémen, l’émissaire de l’ONU Martin Griffiths –qui doit parler au Conseil de sécurité lors d’une vidéo-conférence– s’est heurté à l’intransigeance des rebelles rencontrés la veille à Sanaa. Il cherche à faire cesser les combats et à éviter une nouvelle catastrophe humanitaire dans un pays en guerre depuis plus de trois ans.
Hodeida est sous l’emprise des rebelles Houthis depuis 2014. En un peu plus de trois ans, la guerre a fait près de 10.000 morts.
La coalition militaire internationale est intervenue au Yémen en mars 2015 pour aider le pouvoir à stopper la progression des Houthis après la chute de vastes régions dont la capitale Sanaa. L’Arabie saoudite sunnite a expliqué vouloir stopper « l’influence » de l’Iran chiite, soutien des Houthis.