« Le port de Hodeida (ouest du Yémen) est un point de départ pour des opérations terroristes menaçant la navigation dans la mer Rouge et le détroit de Bab el-Mandeb », a dit le colonel Turki al-Maliki, porte-parole de la coalition dirigée par Ryad, lors d’une conférence de presse mercredi soir.
Cette déclaration est intervenue après que le chef politique des rebelles Houthis, Saleh al-Samad, a menacé lundi de bloquer le trafic à travers la mer Rouge si l’alliance militaire dirigée par les Saoudiens ne lève pas son blocus sur les ports du pays et l’aéroport international de Sanaa.
Selon le colonel Maliki, les déclarations de M. Samad constituent « une menace pour la navigation internationale dans la mer Rouge ».
La côte ouest du Yémen abrite plusieurs ports, dont le plus grand est celui de Hodeida qui est aux mains des Houthis.
La coalition dirigée par les Saoudiens a renforcé son blocus sur les ports contrôlés par les rebelles après le tir en novembre d’un missile balistique intercepté près de l’aéroport international de Ryad.
Le blocus a été partiellement levé depuis, mais des organisations internationales se plaignent du maintien de restrictions qui empêchent la distribution de l’aide au Yémen, théâtre de la « pire crise humanitaire » au monde, selon l’ONU.
Le port de Hodeida est un canal vital pour atteindre d’autres régions affectées par la guerre qui dure depuis trois ans.
La coalition menée par Ryad s’est jointe au gouvernement yéménite dans sa lutte contre les Houthis en mars 2015, après la conquête de la capitale Sanaa par les rebelles accusés de liens avec l’Iran.
Cette coalition a des navires de guerre positionnés dans la mer Rouge.
Quelque 9.000 personnes ont été tuées et plus de 51.000 blessées depuis l’intervention militaire sous commandement saoudien au Yémen, selon l’Organisation mondiale de la santé.