Hodeida a été pendant des mois la principale ligne de front de la guerre au Yémen, après le déclenchement en juin 2018 d’une offensive des forces progouvernementales pour reprendre la ville aux rebelles Houthis.
La ville, point d’entrée de plus des deux tiers des importations et de l’aide internationale dans un pays menacé par la famine, connaît un calme précaire depuis l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu le 18 décembre.
Aamnah était sur le toit de sa maison avec sa soeur lorsque des éclats d’obus les ont touchées, a indiqué mardi Action contre la Faim.
« Aamnah a été tuée et sa soeur a été blessée », a-t-elle ajouté dans un communiqué, dénonçant un « meurtre ».
Action contre la Faim « condamne avec la plus grande fermeté le meurtre de son employée et les violences qui touchent chaque jour la vie de civils innocents », dans ce pays en guerre.
Aamnah a travaillé dans un centre de traitement des diarrhées avec Action contre la Faim de 2016 à 2017 et puis elle a rejoint de nouveau l’ONG en mai 2018 comme sensibilisatrice sur les questions d’hygiène.
« Cet évènement tragique montre que la situation au Yémen est loin d’être stabilisée et que des civils innocents continuent à mourir chaque jour », déclare Véronique Andrieux, directrice générale d’Action contre la Faim.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, quelque 10.000 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées et plus de 60.000 blessées dans les combats depuis 2015.
Des ONG estiment que le nombre de morts est largement supérieur, certaines citant un bilan cinq fois supérieur.
