Il donnera trois concerts en Seine-Saint-Denis, dans le cadre du festival Africolors, le 12 décembre à Pantin, le 13 à Saint-Denis et le 14 à Beynes.
Zanmari Baré a pris son temps: âgé de quarante ans, « Mayok Flèr » (« Fleur de manioc »/L’Autre Distribution) est son premier album.
Ce Créole n’a découvert que vers l’âge de vingt ans le maloya, un rituel fait de chants et rythmes ternaires traditionnels née au XVIIIe siècle dans la communauté des esclaves, en plein renouveau aujourd’hui — ce genre est classé depuis 2009 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Il fréquente depuis assidûment les « servis kabar », ces veillées à caractère familial et communautaire, où cet art classé désormais au patrimoine immatériel de l’Unesco se pratique toujours.
A la différence de son illustre aîné Danyèl Waro, le maître d’un genre qu’il a sorti d’une certaine confidentialité, le maloya de Zanmari Baré est moins virulent et plus poétique, expression profonde des tourments de son âme.