L’innovation en matière environnementale dans le secteur maritime et notamment des croisières, comme le traitement perfectionné des eaux usées à bord, la connexion électrique à quai, l’utilisation de combustible alternatif (GNL), fait partie des étapes nécessaires vers la décarbonation du transport maritime, indispensable à l’atteinte de nos objectifs de neutralité carbone. C’est pourquoi, sous l’impulsion du secrétaire d’Etat auprès de la Première ministre, chargé de la Mer, les compagnies de croisières ont décidé de réaffirmer leur engagement à travers une Charte construite autour de 13 actions fortes et concrètes qui permettront de renforcer les efforts déjà entrepris pour améliorer leur empreinte environnementale en Méditerranée.
Cette Charte est inédite au niveau mondial, non seulement par le champ très large de l’accord couvert, mais aussi par le caractère volontaire de ces mesures que l’ensemble des membres de la CLIA a décidé de porter. Et enfin par le périmètre géographique que couvre les engagements : c’est la première fois qu’un accord comprend l’ensemble des ports français de Méditerranée.
Les mesures comprises dans la Charte vont plus loin que la réglementation existante. Face à l’urgence climatique, l’Etat et les compagnies de croisières ont souhaité anticiper de manière volontaire des mesures qui ne rentreront en vigueur pour l’ensemble des acteurs du secteur maritime qu’à partir de janvier 2025. Ainsi, la réduction de la pollution atmosphérique par les navires via l’utilisation de carburant à teneur réduite en soufre sera mise en place dès 2023. Par ailleurs, les navires de croisière adapteront leur activité en cas de pic de pollution à terre.
Cette charte s’inscrit pleinement dans l’ambition du Gouvernement de faire des innovations environnementales un levier de réindustrialisation de la France. En effet, 93% des navires de croisières sont construits dans des chantiers navals européens dont ils représentent 80% de la valeur des carnets de commande. Avec 10 milliards d’euros d’investissements sur les cinq prochaines années en France, ces engagements participent au dynamisme de l’industrie navale du pays et stimulent l’innovation environnementale pour l’ensemble des filières maritimes.
Le gouvernement a souhaité une initiative forte et concrète qui engage l’ensemble de la filière. Ces efforts des armateurs vont participer à l’atteinte des objectifs environnementaux en Méditerranée. Cette collaboration, qui constitue une étape vers la décarbonation des navires et donc vers le « Navire Zéro Emission », contribuera par ailleurs à la compétitivité de nos chantiers navals qui pourront tirer parti à l’international des innovations en matière de conception et de fabrication de navires encore plus performants.
Hervé Berville
Secrétaire d’Etat auprès de la Première ministre, chargé de la Mer
Le secteur des croisières a déjà pris des mesures fortes pour atteindre ses objectifs et cette Charte souhaitée par l’ensemble de la filière en accélère la mise en œuvre. Par ailleurs, l’engagement de l’Etat est un signal structurant qui reconnaît et accompagne les efforts existants mais aussi les besoins d’investissement dans des carburants et technologies durables.
Marie-Caroline Laurent
Directrice générale de la CLIA en Europe