Sian Owen, directeur de la Deep Sea Conservation Coalition : « Le président Macron s’est fait l’écho des innombrables appels lancés cette semaine pour que l’on mette en pause toutes les ambitions d’exploitation minière des grands fonds marins. »
S’exprimant lors d’un événement officiel organisé en marge de la conférence des Nations unies sur les océans à l’océanarium de Lisbonne, le président français Emmanuel Macron a déclaré : « Nous devons créer le cadre juridique nécessaire pour mettre fin à l’exploitation minière en haute mer et ne pas autoriser de nouvelles activités qui mettent en danger les écosystèmes. »
Tout au long de la semaine à l’occasion de la Conférence, la question controversée de l’exploitation minière en eaux profondes a occupé une place de choix dans l’ordre du jour, les politiciens, les groupes de jeunes, les scientifiques et la société civile appelant tous à défendre les profondeurs et à arrêter cette industrie naissante dans son élan.
Le directeur de la Deep Sea Conservation Coalition, Sian Owen, a déclaré : « L’élan créé cette semaine à la Conférence des Nations unies sur les océans est un point de basculement pour les grands fonds, le cœur bleu de notre planète. Le président Macron s’est fait l’écho des innombrables appels lancés cette semaine pour que l’on mette en pause toutes les ambitions d’exploitation minière des grands fonds marins. »
En début de semaine, Palau a pris la tête d’une nouvelle Alliance de pays appelant à un moratoire sur l’exploitation minière en eaux profondes, à laquelle se sont joints Fidji et Samoa. L’eurodéputée française Marie Toussaint a également lancé une nouvelle déclaration parlementaire mondiale appelant à un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds marins au nom du groupe Parliamentarians for Global Action, qui compte 102 signataires dans 37 pays.
« La conférence des Nations unies sur les océans s’annonce comme un événement décisif pour la protection des océans, avec les appels de plus en plus nombreux en faveur d’un moratoire ou d’une interdiction de l’exploitation minière en eaux profondes », a déclaré Matthew Gianni, cofondateur du DSCC.
Dans son discours aujourd’hui, le président Macron a fait référence à une déclaration de la nouvelle ministre australienne de l’environnement, Tanya Plibersek, en début de semaine, qui a déclaré qu’avec le nouveau gouvernement, « l’Australie est de retour » en matière de protection de l’environnement. Dans les années 1980, la France et l’Australie ont uni leurs forces pour changer le cours des négociations visant à ouvrir le continent Antarctique à l’exploitation minière et ont convaincu les autres pays impliqués dans les négociations d’accepter un moratoire sur l’exploitation minière en Antarctique. Matthew Gianni de la DSCC a commenté : « Je ne peux m’empêcher de penser que le président Macron a peut-être fait un signe au gouvernement australien pour qu’il tente à nouveau sa chance, cette fois pour protéger le patrimoine océanique mondial de la même industrie destructrice, avant qu’elle ne commence. »
Les scientifiques continuent de tirer la sonnette d’alarme : si l’industrie devait se développer, elle entraînerait une perte irréversible de la biodiversité et pourrait menacer les stocks de carbone critiques, les médicaments potentiels et les pêcheries d’espèces telles que le thon.
Alors que les réactions hostiles à cette industrie destructrice s’intensifient, les inquiétudes concernant l’Autorité internationale des fonds marins, l’organisme chargé de réglementer cette industrie émergente, ne sont pas transparentes ni adaptées. Plus tôt dans la semaine, lors d’un événement organisé par l’Autorité, une protestation pacifique consistant dans l’affichage silencieux de panneaux A4 portant le message « Exploitation minière en eaux profondes : arrêtez-vous et réfléchissez » a amené les services de sécurité de l’ONU à menacer de faire sortir les délégués de la conférence et de confisquer leurs badges. La société civile a également protesté contre le manque de transparence de l’Autorité, qui a introduit de nouvelles restrictions à la participation aux prochaines réunions sur l’exploitation minière en eaux profondes en juillet et août, fermant ainsi la porte aux négociations pour de nombreuses parties prenantes à un moment qui pourrait être critique. Dans une lettre commune adressée au secrétaire général de l’ISA, 31 organisations de la société civile ont appelé l’Autorité à lever les restrictions ou à reporter les réunions afin que le plus grand nombre possible d’États, d’organisations de la société civile, de journalistes et autres puissent faire entendre leur voix.
Il est désormais essentiel que les chefs de file de ce mouvement politique portent l’appel au moratoire devant l’Autorité internationale des fonds marins et d’autres forums internationaux au cours de l’année.
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