La frégate de type F67 De Grasse sera retirée du service actif en 2013 ainsi que le Georges Leygues, première des unités de la famille des F70 (numéro de coque D640) et bâtiment d’escorte de la Mission Jeanne d’Arc 2013 aux côtés du BPC Tonnerre. C’est également en 2013 que sera admise au service actif la FREMM Aquitaine, première de la série des FREMM, une fois achevée la Vérification de ses Caractéristiques Militaires (VCM).
Ces échéances sont mentionnées dans l’édition 2013 de la directive ASA/RSA produite chaque année par l’État-major de la Marine. Ce document envisage pour l’année à venir la liste des admissions et retraits du service actif des unités de la marine. Il est élaboré après consultation des différentes autorités organiques de la marine nationale (ALFAN pour les bateaux de la force d’action navale, ALFOST pour les sous-marins de la force océanique stratégique, etc.), et prend effet, au sein des forces, après avoir été validé in fine par l’État-major des armées (EMA).
Dans le cas spécifique de la force d’action navale (FAN) avec la flotte des frégates de lutte anti-sous-marine, la directive ASA/RSA 2013 s’est appuyée sur plusieurs principes qui inscrivent la marine dans le contexte socio-économique du moment. A l’instar d’une feuille de route, elle prend en compte différents critères :
– L’optimisation du potentiel restant et sa régénération au juste besoin (limitation des surcoûts liés à certaines obsolescences, récupération de matériels au profit des bâtiments du même type, etc.)
– L’accompagnement et le suivi du calendrier de livraison des FREMM
– La répartition de la capacité de lutte anti-sous-marine sur l’ensemble des façades maritimes métropolitaines
– Le transfert de l’expertise « lutte sous la mer », acquis par les marins des frégates F67 et F70, vers la toute nouvelle communauté FREMM
– La gestion de la « cohabitation » F70-FREMM jusqu’à l’avènement d’une flotte « 100% FREMM ».
«Nous devons respecter avec exactitude les rendez-vous fixés par la directive ASA/RSA, explique le VAE Xavier Magne, commandant la force d’action navale, tout en veillant au maintien des capacités opérationnelles de la force, notamment dans le domaine de la lutte sous la mer qui contribue à la sûreté de la dissuasion nucléaire et à l’escorte des unités précieuses comme le porte-avions ou les BPC».
«L’intégration des FREMM au sein de la FAN, poursuit-il, nous impose aussi de procéder à la transmission intégrale des savoir-faire de l’ancienne vers la nouvelle génération des équipages».
Au-delà des incidences sur le volume de la flotte, exprimé en nombre de coques, la directive ASA/RSA dimensionne également l’équilibre du nombre de marins que compte la force d’action navale, les équipages des FREMM étant en effet optimisés à 94 marins. Cet aspect est pris en compte directement par la direction du personnel militaire de la Marine (DPMM).
Sources : © Marine nationale