Les engins tirés peuvent être identifiés comme étant des missiles balistiques ou des missiles de croisière de grande portée de type Tomahawk, a déclaré M. Apanassenko, qui avait participé en 1988 aux négociations de Genève en qualité d’expert de la délégation soviétique pour la limitation des forces navales stratégiques nucléaires. Il a rappelé qu’à cette époque, la Marine américaine avait conçu un système permettant de lancer des missiles suivant une trajectoire rasante raccourcie.
Il est tout à fait probable que les tirs détectés ont servi à vérifier la maîtrise de ce système, estime l’expert. Vu le fait que plus de 3,5 heures se sont écoulées depuis les tirs, on peut supposer que les missiles ont reçu l’ordre de s’autodétruire en vol, a indiqué l’interlocuteur de l’agence. S’il est établi que les tirs ont été effectués par des sous-marins américains, il faudra réunir d’urgence le Conseil de sécurité de l’ONU pour demander des explications à Washington », a conclu M. Apanassenko.
Le système russe d’alerte aux missiles a enregistré mardi 3 septembre le tir de deux engins balistiques à 10h16 heure de Moscou (06h16 UTC). Selon le ministère russe de la Défense, la trajectoire des « engins » passait « de la partie centrale de la Méditerranée en direction du littoral oriental ». Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou en a informé le président russe Vladimir Poutine.
Selon une source informée à Damas, les engins sont tombés en mer. Source : www.fr.ria.ru