Le programme Barracuda, piloté par la Direction générale de l’armement (DGA), a franchi un jalon majeur avec la première sortie à la mer du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Tourville le 12 juillet 2024.
Cette nouvelle étape marque le démarrage des essais à la mer du navire, faisant suite aux travaux d’achèvement et à une série d’essais à quai menés avec succès à Cherbourg par les équipes étatiques et industrielles du programme.
Sous la direction de la DGA, en collaboration avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), et en partenariat avec les industriels, l’équipage Marine nationale du SNA Tourville conduira les essais en mer qui se poursuivront jusqu’à la livraison du SNA prévue fin 2024.
Le Tourville est le troisième de série des six sous-marins de la classe Suffren du programme Barracuda. Les trois autres sous-marins (de Grasse, Rubis et Casabianca) sont actuellement en construction à divers stades d’avancement, avec des livraisons prévues jusqu’en 2030, conformément à la Loi de programmation militaire 2024-2030.
La première sortie en mer du SNA Tourville, marquant le début des essais en mer du navire, constitue une étape cruciale du programme Barracuda. Le franchissement de ce jalon fait suite aux travaux d’achèvement et à une série d’essais à quai, réalisés depuis le transfert du sous-marin du hall de construction de Naval Group à Cherbourg versle dispositif de mise à l’eau en juillet 2023. Après essais des équipements installés à bord, il a été mis à l’eau dans le bassin de Cachin. Ces essais ont permis de vérifier le bon fonctionnement des différents systèmes et équipements du sous-marin, son étanchéité, ainsi que sa propulsion, avec le démarrage de la chaufferie nucléaire, également connu sous le nom de « première divergence », le 24 avril 2024.
Après une première étape en Manche et un retour au bassin à Cherbourg, les essais en mer conduiront le Tourville à réaliser des essais en Atlantique. L’ensemble de ces essais à la mer sera mené par l’équipage du sous-marin et selon un déroulement fixé par les ingénieurs et techniciens de la DGA, de la Direction des applications militaires du CEA, de Naval Group et de TechnicAtome. Ils ont pour objectif de vérifier, de manière progressive, l’ensemble des capacités techniques et opérationnelles du sous-marin. Ils dureront jusqu’à sa livraison prévue à la fin de l’année 2024.
Pendant toute la phase des essais en mer, le navire reste la propriété de Naval Group et de TechnicAtome. Il est placé sous la responsabilité de la Marine nationale pour son commandement opérationnel et en sa qualité d’exploitant nucléaire délégué. Maîtres d’ouvrage du programme Barracuda, la DGA et le CEA sont, quant à eux, responsables des essais jusqu’à la réception du navire et sa livraison à la Marine nationale.
Les six sous-marins commandés par la DGA dans le cadre du programme Barracuda renouvelleront d’ici à 2030 la composante des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de la Marine nationale, constituée de SNA de type Rubis mis en service à partir des années 1980. Les deux premiers SNA Barracuda, le Suffren et le Duguay-Trouin, ont été respectivement admis au service actif en juin 2022 et en avril 2024.
Comme leurs prédécesseurs, les sous-marins nucléaires d’attaque du programme Barracuda sont équipés d’une propulsion nucléaire qui leur confère un rayon d’action et une discrétion remarquables. Ils sont plus rapides, plus endurants et plus polyvalents que les SNA de la génération précédente avec leurs nouvelles capacités de mise en œuvre de forces spéciales et de frappe d’objectifs terrestres situés à plusieurs centaines de kilomètres, à l’aide de missiles de croisière navals. Ils représentent un bond technologique qui permet à la France de rester dans le club très restreint des nations qui mettent en œuvre des SNA modernes et performants.
Source : Communiqué de presse du Ministère des Armées.
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