Pour Françoise Dumas, Présidente de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, « l’annulation par l’Australie du contrat de sous-marins est un véritable coup de Trafalgar de la part de pays alliés« .
« La décision brutale de l’Australie de rompre le contrat portant sur la construction de 12 sous-marins par Naval Group, déclare-telle ce jeudi 16 septembre dans un communiqué, est très préoccupante et nous interroge sur la position de nos alliés australiens, américains et britanniques. Cette annonce, dont il faut souligner le caractère inamical, voire déloyal, traduit une remise en cause incompréhensible d’un partenariat stratégique d’ampleur. »
« Je me suis entretenue, hier et aujourd’hui, avec Florence Parly, ministre des Armées, et Pierre Éric Pommellet, PDG de Naval Group. Notre priorité absolue est d’évaluer les conséquences stratégiques, industrielles, économiques et sociales de cette décision pour la France, Naval Group et tous les sous-traitants impliqués.
« La France est et demeurera une puissance de la zone Indopacifique ; elle contribuera à relever les nombreux défis auxquels cette région du monde est exposée. Les conclusions de la mission d’information consacrée aux « enjeux de la défense en Indopacifique », qui seront présentées devant la commission de la défense nationale et des forces armées en novembre prochain, vont naturellement tenir compte de cette décision regrettable et de ses conséquences, notamment sur notre partenariat stratégique avec l’Australie. »
« Nous serons, enfin, aux côtés de notre industrie de défense et de ses salariés pour les accompagner, préserver l’emploi et renforcer l’excellence de l’industrie de Défense française. Je serai personnellement très vigilante sur ces points. Je réunirai prochainement la commission pour auditionner les acteurs concernés par les suites de la décision australienne. »