Le Pacte mondial des Nations Unies

L’Assemblée générale annuelle du Réseau France du Pacte mondial de l’ONU s’est tenue le jeudi 30 mai 2024 au musée du Quai Branly – Jacques Chirac. L’occasion pour son président, Florent Menegaux, de présenter aux membres la nouvelle stratégie du réseau, axée sur la transformation des modèles d’affaires.

Florent Menegaux, Président du Groupe Michelin et Président du Réseau France du Pacte mondial de l’ONU, a rappelé les nouvelles orientations stratégiques pour les six années à venir, soulignant le rôle crucial d’une initiative volontaire reposant sur une démarche de progrès, à l’heure où la réglementation encadrant la responsabilité sociétale des entreprises se renforce en Europe. L’initiative Forward Faster, lancée en septembre 2023 à mi-parcours de l’Agenda 2030, par le Pacte mondial des Nations Unies, incite à ce titre les entreprises à mettre en œuvre des actions d’engagement concret autour de 5 thématiques prioritaires : le salaire décent, l’égalité des sexes, le climat, l’eau et le financement des ODD.

S’appuyant sur une base forte de 2 030 adhérents fin 2023, dont 324 nouveaux adhérents, le réseau français a démultiplié son offre de service programmatique et renforcé sa dynamique territoriale autour de ses entreprises ambassadrices, mobilisant plus de 500 participants. Par ailleurs, le réseau s’est attaché à renforcer sa visibilité sur le plan international, avec une présence à plus de 20 évènements internationaux d’envergure, dont la COP28.

Le Conseil d’administration a évolué, avec l’élection de quatre nouvelles entreprises : Kiplay, représentée par sa PDG Corinne Pradal ; BRL ingénierie, représentée par Stéphanie Fillion, Directrice adjointe développement et stratégie ; Qualiconsult, représentée par Pierre Guillaume Lansiaux, Directeur général et Afnor Certification, représentée par Julien Nizri, Directeur général.

L’Assemblée générale a été suivie par une table ronde portant sur le rôle de l’entreprise dans un monde fragmenté, en présence de Florent Menegaux, Estelle Brachlianoff, Directrice générale de Véolia environnement, Philippe Dessertine, Président du Comité 21, modérée par Anne-Catherine Husson-Traoré, Directrice générale de Novethic. Les intervenants ont abordé les défis auxquels sont aujourd’hui confrontés les entreprises, la question du rôle de l’entreprise en temps de crise géopolitique et de ses leviers d’action, ainsi que la transformation des chaînes de valeur.

« Aujourd’hui, les visions ne dépassent plus le court ou moyen terme, les enjeux géopolitiques sont tels que l’entreprise navigue à 3-5 ans et ce dont nous avons besoin, ce sont des fondamentaux stables, ce que le Pacte mondial apporte. Le Pacte mondial est un outil de transformation profonde de l’entreprise. Cette transformation est bien possible, c’est une transition, une démarche de progrès, mais elle est aussi nécessaire, car le monde évolue rapidement, explique Florent Menegaux,

Initiative spéciale du Secrétaire général des Nations Unies lancée en 2000 par Koffi Annan, le Pacte mondial des Nations unies (United Nations Global Compact) est un appel aux entreprises du monde entier à aligner leurs pratiques et leurs stratégies sur Dix principes, qui découlent des textes fondamentaux des Nations unies, dans les domaines des droits humains, du droit du travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption. Ces principes constituent un socle d’actions sur lequel s’appuyer pour atteindre les 17 Objectifs de développement durable (ODD), le plan d’action des Nations Unies pour un monde plus soutenable à horizon 2030, et sont pleinement pris en compte par les agences de notations dans le cadre de l’évaluation des critères l’ESG.

Relais français officiel du Pacte mondial des Nations unies, le Pacte mondial de l’ONU – Réseau France réunit plus de 2 000 entreprises et 100 organisations à but non-lucratif sur tout le territoire national. Il a pour mission d’accompagner la mise en œuvre des Dix principes du Pacte mondial – ainsi que les 17 ODD – par le secteur économique français. Cet engagement volontaire en matière de RSE permet d’aligner le secteur privé français avec l’Agenda 2030, et plus particulièrement l’Accord de Paris.