« J’ai décidé du lancement du programme FTI dès le début 2017. La réalisation commencera l’année prochaine », a-t-il déclaré en dévoilant la maquette du navire au salon Euronaval au Bourget (Seine-Saint-Denis).
M. Le Drian a précisé qu’il notifierait la commande de l’Etat français au constructeur français DCNS au « premier trimestre » 2017.
La Marine nationale doit acquérir cinq FTI au total – la première en 2023 -, un programme estimé à 3,8 milliards d’euros, coûts de développement compris, a précisé le ministre.
« Cela permettra à la France de maintenir sa flotte de 15 frégates de premier rang », s’est félicité M. Le Drian, en soulignant « la nécessité de renouveler (des bâtiments) très sollicités en opérations ».
La France n’était jusqu’ici pas présente sur ce milieu de segment, à mi-chemin entre les corvettes GoWind (2.500 tonnes) et les Frégates multimissions (FREMM, 6.000 tonnes).
« On avait un trou dans la raquette », souligne-t-on de source proche du dossier, ce qui peut expliquer le succès de concurrents à l’export face à la France, notamment des Italiens récemment auprès du Qatar.
D’un tonnage d’environ 4.200 tonnes, la FTI, qui offre une plateforme modulaire adaptable en fonction de la demande des marines, représente un marché potentiel d’une « soixantaine » d’unités à l’horizon 2025, a-t-on ajouté de même source.
« La FTI permettra certainement une force à l’exportation que nous n’avons pas encore suffisamment dans ce domaine », a renchéri Jean-Yves Le Drian.
Elle peut intéresser des pays étrangers, notamment au Moyen-Orient et en Asie, pas forcément prêts à investir dans des navires plus imposants et plus chers.
« Elle disposera, sur une plateforme plus compacte que les FREMM (…), de tous les attributs d’une frégate de premier rang, avec des capacités dans tous les domaines, de la défense aérienne à la lutte sous-marine en passant par les opérations spéciales », a souligné le ministre.
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