Les pouvoirs publics « ont convenu lors d’une réunion jeudi « qu’il fallait actualiser une étude existante en évaluant les différentes solutions possibles avec le chiffrage financier correspondant », a expliqué à un correspondant de l’AFP Marc Migraine, adjoint LREM au maire du Havre en charge de la nature en ville. L’élu n’avait pas de précision sur la date de lancement de l’étude.
En 2011, une première étude avait été lancée à l’initiative de la mairie sur cette ancienne décharge d' »environ 400.000 tonnes de déchets », connue localement sous le nom de Dollemard. « Le document soulevait des obstacles techniques et un coût important pour extraire les déchets », a poursuivi M. Migraine, indiquant « que le scénario d’un ramassage régulier avait finalement été retenu par la ville ».
Pour une extraction complète des déchets et la remise en état du site, l’étude, que l’AFP a pu consulter, tablait sur un coût hors taxe situé entre 17 et 21,5 millions d’euros. Et elle pointait, entre autres, le risque « de déstabilisation de la falaise » en cas d’excavation.
En attendant, selon Jean-François Samson, militant écologiste local, on retrouve des déchets de Dollemard « jusqu’à Boulogne-sur-Mer ou, plus près, au coeur de la réserve naturelle de l’estuaire de la Seine ».
« La mise en oeuvre d’une solution définitive prendra du temps », admet Marc Migraine. Mais la ville du Havre a « sans attendre pris la décision de renforcer les mesures de ramassage ».
« Le dossier est revenu sur la table à l’occasion de la dernière tempête Eleanor », a affirmé M. Samson. La plage s’est alors recouverte de déchets, et les écologistes locaux sont de nouveau montés au créneau. « On ne peut plus continuer ainsi, il faut trouver une solution pérenne à ce problème », a déclaré Alexis Deck, conseiller municipal EELV à la ville du Havre.
Sollicitée, la sous-préfecture du Havre n’a pas souhaité faire de commentaires à ce stade.
Décharge historique de la ville du Havre, le site a fermé à la fin des années 90. Selon la ville, « 80% sont inertes et les 20% restants sont, pour l’essentiel, constitués de ferrailles et de plastiques ».