« Débarquement des migrants ? Uniquement s’ils prennent la route des Pays-Bas, dont le bateau Sea-Watch a pris le pavillon, ou de l’Allemagne pays d’origine de l’ONG », a déclaré sur son compte Twitter celui qui est aussi vice-Premier ministre et patron de la Ligue (extrême-droite). « En Italie on en a déjà accueilli, et dépensé, et même de trop ».
Le gouvernement néerlandais a toutefois averti lundi qu’il n’accueillerait pas ces 47 migrants.
M. Salvini a fait de la fermeture des ports italiens aux migrants le fer de lance de son action au ministère de l’Intérieur. « En 2018, il y a eu moins de morts et 23.370 arrivées contre 119.369 l’année précédente », s’est-il ainsi félicité dans une tribune parue mardi dans le Corriere della Sera. Et cette tendance se confirme en 2019 avec 155 débarquements depuis le début de l’année contre 3.176 l’année précédente, a-t-il ajouté.
L’autorité italienne garante des droits des détenus a dénoncé lundi la « détention illégale » de 47 migrants secourus par le Sea-Watch et bloqués en face de l’Italie.
Ces migrants partis de Libye ont été secourus le 19 janvier. L’Italie a autorisé le navire à s’abriter du mauvais temps le long des côtes siciliennes mais, comme Malte ou la Tunisie, leur refuse de débarquer.
Lundi soir, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sous la pluie devant le parlement à Rome pour réclamer la fin de la politique des « ports fermés » prônée par M. Salvini.