« Les vétérinaires ont effectué, avant la libération, tous les tests nécessaires, qui ont montré que l’état de santé des animaux est bon », a indiqué l’Institut russe dans un communiqué, ajoutant que les animaux avaient été équipés de puces permettant aux scientifiques de suivre leurs mouvements et leur comportement.
« Les orques étaient nerveuses et sont restées plusieurs heures près du rivage, avant de rejoindre la mer via le golfe de Sakhaline », un golfe de la mer d’Okhotsk, a ajouté l’organisation.
Après des mois de tractations, la remise à l’eau de ces mammifères marins, dont le sort avait suscité une vague d’émotions dans le monde entier, avait été annoncée la semaine dernière lors d’une session de questions-réponses du président russe Vladimir Poutine à la télévision.
Les cétacés ont été mis dans des camions spéciaux avant d’être acheminés sur 800 kilomètres jusqu’au port fluvial de Khabarovsk, où ils ont été chargés dans des containers puis sur un navire qui les a amenés via le fleuve Amour dans un village près de la mer d’Okhotsk, au nord du Japon.
De nouveau chargés sur des camions, ils ont été transportés sur 70 kilomètres supplémentaires jusqu’à une base marine et placés pendant plusieurs jours sous la surveillance des spécialistes avant d’être enfin relâchés dans l’océan Pacifique, où ils avaient été capturés.
« Aucun animal n’a été blessé pendant le voyage », a indiqué l’Institut russe d’océanographie.
Un groupe de scientifiques russes a toutefois estimé dans un communiqué publié sur Facebook que les chances de survie des cétacés relâchés jeudi étaient « faibles », compte tenu du peu de temps consacré à leur réadaptation après de longs mois de captivité.
Ils ont également dénoncé le manque de transparence des autorités au sujet des sociétés impliquées dans le transport des animaux. Selon des militants écologistes, les mêmes sociétés qui étaient à l’origine des capture des orques et bélugas ont décroché les contrats pour la logistique derrière leur libération.
La diffusion en février de photographies de 11 orques et 93 bélugas présents depuis l’été dans des petites piscines près de Nakhodka, dans l’Extrême-Orient russe, pour être vendus à l’étranger avait déclenché une vague de protestations internationales.
Une pétition sur le site change.org réclamant leur libération a recueilli plus de 1,5 million de signatures dont des célébrités comme l’acteur américain Leonardo DiCaprio. Selon le vice-Premier ministre russe Alexeï Gordeïev, la libération de tous les animaux restants à Nakhodka prendra « environ quatre mois ».