« Nous engageons en ce moment une initiative européenne avec les Britanniques, avec les Allemands, pour faire en sorte qu’il y ait une mission de suivi et d’observation de la sécurité maritime dans le Golfe », a-t-il souligné à l’Assemblée nationale, en appelant à « penser ensemble une logique de sécurisation commune dans le Golfe de manière diplomatique ».
Le ministre français n’a cependant pas précisément évoqué la « mission de protection maritime » européenne dans la région du Golfe appelée de ses voeux lundi par son homologue britannique Jeremy Hunt.
« La liberté de navigation dans le Golfe est un enjeu majeur de sécurité pour les Européens. Nous souhaitons travailler ensemble à la garantir », avait tweeté la veille la ministre française des Armées, Florence Parly, à l’issue d’une entretien téléphonique avec son homologue britannique Penny Mordaunt.
« Il faut mettre en oeuvre un processus de désescalade pour faire tomber les tensions » dans le Golfe, a répété mardi M. Le Drian.
« Nous poussons aujourd’hui l’Iran à revenir dans l’accord de Vienne, j’ai rencontré tout à l’heure l’envoyé spécial du président Rohani pour le lui dire », a-t-il souligné, en référence au vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, venu à Paris porter un message écrit de M. Rohani à Emmanuel Macron, selon Téhéran.
Début juillet, avant la capture du pétrolier britannique, Paris assurait n’avoir pas l’intention de renforcer ses moyens militaires dans le Golfe pour contribuer à mettre la pression sur l’Iran, à l’instar des Etats-Unis.
« La France est dans une logique de désescalade. Mettre des moyens supplémentaires dans la région ne nous paraît pas adéquat », affirmait alors à l’AFP une source gouvernementale.
Depuis plusieurs années, La France a une frégate en permanence dans le Golfe et l’Océan Indien. Elle dispose également aux Emirats arabes unis d’environ 650 militaires.