Ces mesures punitives concernent en tout 16 entités, onze navires et dix personnes, a déclaré le Trésor américain dans un communiqué. Elles interviennent alors que Téhéran s’apprête à réduire encore ses engagements pris dans le cadre de l’accord international sur le nucléaire iranien, malgré une médiation française pour faire baisser la tension avec Washington.
Donald Trump a claqué la porte en 2018 de l’accord international signé trois ans plus tôt avec l’Iran pour empêcher qu’il ne se dote de l’arme nucléaire et a imposé depuis des sanctions de plus en plus draconiennes contre Téhéran, interdisant notamment toute vente de pétrole iranien.
Selon le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, « l’Iran continue ses provocations pour déstabiliser la région et le monde », et les nouvelles sanctions « montrent clairement que ceux qui achètent le pétrole iranien soutiennent directement le bras terroriste de l’Iran, la Force Qods des Gardiens de la révolution », branche du corps d’élite de l’armée iranienne chargée des opérations extérieures.
Le « réseau » dénoncé par l’administration de Donald Trump « est dirigé par la Force Qods et son allié terroriste Hezbollah », le mouvement chiite libanais, qui profitent aussi « financièrement » de ses opérations, a affirmé le Trésor.
« Au cours de la dernière année, la Force Qods a transporté du pétrole pour une valeur de centaines de millions de dollars ou plus à travers ce réseau, au bénéfice du régime brutal d’Assad » en Syrie, « du Hezbollah et d’autres acteurs hors-la-loi », a-t-il ajouté.
Washington estime que le réseau est dirigé par l’ancien ministre iranien du Pétrole Rostam Ghassémi, actuellement « haut responsable de la Force Qods », qui fait partie des personnes sanctionnées.
Parallèlement, le département d’Etat américain a annoncé qu’il offrirait des récompenses pouvant atteindre quinze milions de dollars à toute personne qui fournirait des informations susceptibles d’aider à viser « les opérations financières des Gardiens de la révolution et de leur Force Qods ».
C’est historique car c’est la première fois que les Etats-Unis offrent une récompense pour des informations pour viser les opérations financières d’une entité gouvernementale », a dit un responsable de l’administration américaine.