« Un avion P-8 et deux drones MQ-9 et RQ-4 » sont entrés dans la zone d’identification de la défense aérienne et ont été détectés par les radars de l’armée de l’air iranienne, a indiqué l’armée sur son site.
Ils ont été poursuivis par un drone iranien après avoir « ignoré les avertissements des systèmes de défense iraniens pour les garder à distance de la zone d’exercice militaire », a ajouté l’armée, précisant qu’ils avaient ensuite quitté la zone.
L’un des deux drones américains, le RQ-4, était un modèle similaire à celui que l’Iran avait abattu en juin 2019, affirmant qu’il avait violé son espace aérien, ce que Washington dément.
La zone du détroit d’Ormuz et de la mer d’Oman est au coeur de vives tensions, particulièrement aiguës depuis que les Etats-Unis ont dénoncé en 2018 l’accord international sur le nucléaire iranien et rétabli de lourdes sanctions économiques qui ont plongé la République islamique d’Iran dans une sévère récession.
Les deux ennemis sont apparus deux fois au bord de la confrontation directe depuis juin 2019.
La marine iranienne a déployé vendredi un sous-marin et testé un missile de croisière, lors de manoeuvres à grande échelle en mer d’Oman, du détroit d’Ormuz à l’océan Indien, zone où se croisent de nombreux navires militaires.
L’armée iranienne a indiqué sur son site que c’était le premier déploiement du Fateh (« Le conquérant » en persan), premier submersible « semi-lourd » de la flotte iranienne, un modèle entre les mini-sous-marins de type Ghadir et ceux de la classe « kilo » déjà utilisés par l’armée.
Inauguré en février 2019, le vaisseau, qui pèse près de 600 tonnes, peut tirer des missiles de croisière mais aussi des torpilles et des mines marines. Il peut opérer à plus de 200 mètres en dessous du niveau de la mer avec une autonomie de 35 jours, selon les médias iraniens.
La marine a aussi testé un missile de croisière Ghadir de type sol-mer, dévoilé en 2014, affirmant que celui-ci avait atteint sa cible, située à plus de 200 kilomètres.
L’installation de système de lancement de missile « tout le long de la côte sud nous permet de cibler toute menace qui viendrait de la mer », a déclaré à la télévision d’Etat le contre-amiral Hossein Khanzadi, commandant de la Marine iranienne.
Baptisées « Zolfaqar 99 », les manoeuvres militaires doivent durer trois jours et sont prévues en mer d’Oman, sur une aire de plus de deux millions de kilomètres carrés s’étendant de l’est du détroit d’Ormuz, par lequel passe un cinquième du transport pétrolier, jusqu’à l’océan Indien.
