Le tanker « Rivière Ob », qui avait quitté le 7 novembre Hammerfest dans le nord de la Norvège, est arrivé mercredi au port japonais de Tobata, indique le géant gazier dans un communiqué.
Il y a livré du gaz qui doit être traité par un terminal de regazéification avant d’être fourni aux clients japonais.
Le bateau a été escorté par trois brise-glace à propulsion nucléaire, d’abord à travers les mers de Barents et de Kara, où la glace était pratiquement absente. Lors de la deuxième partie de la traversée, entre les détroits de Vilkitski et de Béring (au nord de la Sibérie), le tanker a dû évoluer à travers « une glace formée depuis peu, d’une trentaine de centimètres », rapporte Gazprom.
Cette traversée « a totalement confirmé l’intérêt technique et commercial de la route maritime du Nord pour les transports internationaux de GNL », estime le groupe.
L’Arctique, l’une des régions les plus inhospitalières du monde, est considéré comme une zone prometteuse pour l’extraction des hydrocarbures. Gazprom y a lancé en octobre la mise en exploitation du gisement de gaz condensé de Bovanenkovskoïe dans la péninsule de Iamal.
Le géant gazier cherche par ailleurs, au moment où la demande marque le pas en Europe, à s’orienter vers le marché asiatique, où les prix sont relativement élevés et la demande plus solide.
Le Japon notamment a besoin de sources d’énergie pour compenser la mise à l’arrêt quasi complet des centrales nucléaires du pays.
Pour alimenter ce marché, le groupe prévoit notamment la construction d’un terminal GNL à Vladivostok, dans l’Extrême orient. Il compte en outre investir près de 30 milliards d’euros pour extraire du gaz du gisement de Tchaïanda en Sibérie et bâtir un gazoduc de plus de 3.000 kilomètres afin de le transporter vers Vladivostok.
GAZPROM