« Les Philippines ont épuisé presque toutes les voies politiques et diplomatiques aux fins de trouver un règlement pacifique à leur contentieux maritime avec la Chine (…). Nous espérons que la procédure d’arbitrage aboutira à une solution durable », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Manille a informé l’ambassadeur de Chine aux Philippines, Ma Qeking, de sa décision de poursuivre Pékin devant un tribunal arbitral conformément aux procédures prévues par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS), signée en 1982 par les deux Etats.
La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, carrefour de routes maritimes vitales pour le commerce mondial, réserve potentielle de pétrole et de gaz offshore et d’importantes ressources halieutiques.
Pékin considère que ses revendications sont fondées sur des « faits et preuves historiques ».
Au milieu des années 1990, Pékin est parvenu à s’assurer la mainmise sur le récif de Mischief, dans les Spratleys, au grand dam des Philippines, qui finirent par y renoncer.
Mais les Philippines entendent défendre l’atoll de Scarborough (Huangyan).
Dans son recours au tribunal onusien, Manille demande que la Chine « s’abstienne d’activités illégales qui enfreignent les droits de souveraineté et l’autorité des Philippines garantis par la convention UNCLOS de 1982 ».
« A de nombreuses reprises depuis 1995, les Philippines ont discuté avec la Chine pour résoudre pacifiquement ces différends. A ce jour, la perspective d’une solution reste lointaine », a souligné le chef de la diplomatie philippine.