« Il n’y a pas encore de signature, mais c’est normal. Les premiers rounds ont permis de régler des questions techniques, nous sommes désormais sur des sujets plus politiques », qui réclament davantage de temps, a précisé cette source.
Ces négociations, qui ont donné lieu à cinq rounds de pourparlers depuis novembre, doivent permettre de sortir du blocage né du rejet par le Parlement européen, fin 2011, de la prolongation d’un précédent accord qui permettait à 120 navires battant pavillon de 11 pays européens – dont une centaine pour la seule Espagne – de pêcher dans les eaux du royaume.
Pour motiver ce rejet, des députés européens avaient estimé que l’accord existant ne prenait pas clairement en compte les intérêts de la population du Sahara occidental, une ex-colonie espagnole contrôlée par Rabat qui compte plusieurs centaines de kilomètres de côtes. D’autres l’avaient jugé trop coûteux.
Le cinquième round a notamment porté sur cette question « de la rétribution financière » et « des quotas », d’après la source proche du dossier, qui a ajouté que, sauf contrainte particulière, un nouveau round de négociations devrait avoir lieu sous quinze jours à Bruxelles, selon le principe d’alternance.
« Mais la date exacte n’a pas encore été arrêtée », a-t-on noté.
La semaine dernière, l’ambassadeur de l’UE au Maroc, Eneko Landaburu, avait affiché son optimisme quant à la conclusion d’un accord d’ici la fin mars. Le climat est « excellent » et « il y a une volonté des deux côtés d’aboutir », avait-il notamment relevé.
Après le rejet du précédent accord par le Parlement européen, le Maroc, seul pays à disposer d’un statut avancé avec Bruxelles, avait riposté en demandant aux bateaux de pêche européens de quitter ses eaux territoriales.
Madrid avait demandé une « compensation » financière à l’UE et des centaines de pêcheurs avaient manifesté dans le sud de l’Espagne contre ce blocage.