Trois bateaux de surveillance maritime chinois sont entrés dans les eaux bordant les îles Senkaku, appelées Diaoyu par les Chinois, peu après 13H00 locale (04H00 GMT), selon un communiqué.
Quelques heures plus tôt, un patrouilleur avait fait une brève incursion dans ces mêmes eaux. Il avait déjà été repéré samedi.
Pékin envoie régulièrement des navires, mais aussi des avions, autour des Senkaku, depuis que l’Etat nippon a nationalisé en septembre trois de ces cinq îles en mer de Chine orientale en les achetant à leur propriétaire privé japonais.
Le différend territorial s’était alors brusquement aggravé, avec notamment une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, à travers la Chine.
Les relations se sont encore tendues début février lorsque Tokyo a affirmé qu’une frégate chinoise avait visé le 30 janvier un bateau militaire japonais avec un radar qui sert à « verrouiller » une cible à atteindre.
Le Japon a demandé des excuses pour cet incident que Pékin a démenti, y voyant une tentative de Tokyo pour « salir » la Chine.
L’archipel inhabité des Senkaku/Diaoyu est situé à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan et 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon). Outre sa position hautement stratégique, l’archipel recèlerait des hydrocarbures dans ses fonds marins.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a prévenu vendredi que son pays ne pouvait « pas tolérer » les incursions chinoises tout en précisant n’avoir « aucunement l’intention de (se) lancer dans une escalade » avec Pékin.