Selon la presse et le propriétaire du bateau, Yu Xuejun, des Nord-Coréens armés et non identifiés se seraient emparés le 6 mai de l’embarcation, qui se trouvait alors à quelque 70 km des côtes nord-coréennes, et l’aurait obligée à se rendre au Nord.
« L’équipage a été enlevé par un navire de patrouille nord-coréen sous la menace d’armes », a déclaré à l’AFP Yu. Les kidnappeurs l’ont contacté et réclament 600.000 yuans (76.000 euros) de rançon.
« Nous enquêtons » sur les déclarations du propriétaire de l’embarcation, a indiqué à l’AFP un responsable de la sécurité des frontières dans la ville portuaire de Dalan (nord-est).
L’ambassade chinoise en Corée du Nord a déclaré à Yu qu’elle « travaillait sur l’affaire », selon le quotidien Southern Metropolis Daily.
Yu Xuejun a déclaré à l’AFP ne pas être certain de l’identité des kidnappeurs mais il les soupçonne d’être associés à l’armée nord-coréenne.
L’homme a publié les détails de l’affaire sur un site internet, frustré du manque de réactivité, selon lui, des autorités chinoises.
Un an auparavant, 29 pêcheurs chinois avaient été rendus à la Chine, après avoir été enlevés par des Nord-Coréens dont on n’a jamais su l’identité, et qui réclamaient une rançon de 1,2 million de yuans.
La rançon n’avait pas été versée, avait rapporté l’agence de presse officielle Chine Nouvelle.
La presse chinoise affirmait il y a un an que des garde-côtes nord-coréens avaient à plusieurs reprises capturé des bateaux de pêche chinois et volé leur carburant et autres biens contenus à bord.
La Chine est le seul allié de poids de la Corée du Nord, et sa bouée de sauvetage économique. Mais lors de la crise que vient de traverser la péninsule coréenne ces dernières semaines, Pyongyang a semblé rester sourd aux appels au calme de Pékin.