Les navires ont ensuite remonté dans leurs chaluts plus d’une tonne de ces boues qu’ils ont déversées sur les quais du port voisin du Guilvinec, a constaté une correspondante de l’AFP.
Les boues déversées en mer sont constituées de vase, mais aussi de « macro-déchets, de bouteilles, de frigos », a indiqué à l’AFP Dominique Faou, membre de l’Association de protection des pêcheurs professionnels du littoral, qui regroupe une cinquantaine de navires opposés à ces rejets en mer.
« C’est une vraie poubelle que le Conseil général (du Finistère, ndlr) et la commune de Loctudy jettent dans nos zones à langoustines par 90 mètres de fond », a-t-il regretté.
« Cette vase a la même densité que de la roche », a déploré un autre pêcheur, Johan Gueguen, également interrogé par l’AFP. « Au bout d’un mois de clapage, la zone est massacrée », a-t-il assuré.
« On réclame l’arrêt des clapages partout en France, c’est inadmissible en 2013 de faire ce genre de choses », a-t-il poursuivi.
Robin des Bois exprime, dans un communiqué, « sa solidarité avec les pêcheurs », soulignant que la zone où sont rejetées les boues, au sud du Guilvinec, est « riche en biodiversité et en ressources halieutiques à vocation commerciale ».
« Ce blocage est de la légitime défense non violente face au rejet en mer des boues de dragage du port de Loctudy », indique l’association écologiste.
Débutées fin mars 2012, les opérations de dragage du port de Loctudy doivent s’achever en 2014. Elles ont cependant été arrêtées pendant plusieurs semaines en raison d’un recours déposé auprès du tribunal administratif de Rennes par le Comité régional des pêches. Elle ont repris samedi dernier après le rejet du recours.