Au cours d’une première opération, sept hommes qui se trouvaient en mauvaise posture ont contacté le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez et ont été récupérés par le patrouilleur côtier de la gendarmerie maritime, selon un communiqué de la préfecture de la Manche et de la mer du Nord.
Débarqués à Calais, ils ont été confiés à la police aux frontières.
Le CROSS a ensuite envoyé le canot de la société nationale des sauveteurs en mer (SNSM) de Dunkerque porter assistance à 28 naufragés au large de Gravelines (Nord).
Nécessitant une assistance médicale, ces 28 migrants ont été déposés au port de Dunkerque et pris en charge par les pompiers et la police aux frontières.
Enfin, l’homologue britannique du CROSS, le Maritime rescue coordination center de Douvres, l’a averti qu’une embarcation de migrants semblait « en avarie de moteur » au large de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Un canot de la SNSM de Boulogne-sur-Mer a alors secouru 11 naufragés, dont cinq « semblent présenter des lésions cutanées ». Ramenés au port, ils ont été confiés au SMUR, aux pompiers et à la police aux frontières.
Selon une source proche des secours, tous les migrants concernés par cette dernière opération se trouvaient en hypothermie et une femme présentait des brûlures aux jambes en raison du contact avec de l’eau de mer mêlée à des hydrocarbures dans leur frêle embarcation.
Depuis la fin 2018, ces traversées illégales de la Manche par des migrants cherchant à gagner le Royaume-Uni se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités qui soulignent le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l’eau.
En 2020, plus de 9.500 traversées ou tentatives de traversée de ce type ont été recensées, selon un bilan de la préfecture maritime. Six personnes y ont trouvé la mort et trois ont disparu, après quatre morts en 2019.