Le groupe Costa, propriétaire du navire de croisières, et sa maison-mère américaine Carnival ont signé un contrat avec la société néerlandaise Dockwise, propriétaire du Dockwise Vanguard, le « plus grand bateau semi-submersible au monde », indique un communiqué.
Au lieu d’être remorquée, l’épave du Concordia, une fois renflouée, pourrait être placée sur cet immense navire pour être transportée vers le lieu de son démantèlement.
Le contrat garantit la mise à disposition du Dockwise Vanguard au cas où Costa opterait finalement pour cette solution, qui est « l’une des options possibles », selon le communiqué.
« Nous avons toujours pris en considération toutes les options possibles, compte tenu des avancées technologiques existantes », explique dans le communiqué l’ingénieur Franco Porcellacchia, coordinateur pour Costa du projet de redressement et de remise à flot du Concordia.
L’opération de transport du Concordia, qui était couché sur le flanc droit et dont le redressement – une première mondiale – a été achevé à la mi-septembre, est prévue lors du premier semestre 2014.
En attendant, pour supporter l’hiver et ses tempêtes dans sa position actuelle, le navire de 114.000 tonnes, dont le fond repose à présent par 30 mètres sur un lit de ciment et des plates-formes spécialement créées, verra sa coque renforcée et amarrée à des câbles et des tirants d’acier.
Son flanc droit, endommagé lorsque le navire s’est couché devant l’île du Giglio, sera réparé avant que ne débutent les opérations de renflouement.
Les ports de Piombino (Toscane), de Naples et de Palerme se sont portés candidats pour un démantèlement qui garantira plusieurs années de travail.
Dans la nuit du 13 janvier 2012, le Costa Concordia, qui naviguait trop près de l’île, a heurté, puis s’est échoué et couché sur son flanc droit quelques minutes plus tard à quelques dizaines de mètres du Giglio avec à son bord 4.229 personnes, dont 3.200 touristes. Le naufrage a fait 32 morts, dont deux disparus.
Le redressement puis le renflouement du Concordia ont été confiés au consortium américano-italien Titan-Micoperi, pour un coût supérieur à 600 millions d’euros, entièrement à la charge de Carnival.