« La grève a débuté depuis minuit dans les deux ports de Côte d’Ivoire », a indiqué à l’AFP, Jonas Yapi, président de la cellule communication des dockers du pays, expliquant que le deuxième port du pays, à San Pedro était également concerné.
Expliquant que les deux sites étaient paralysés, il a ajouté que les dockers réclamaient l’application d’un décret de janvier 2019 devant améliorer leurs conditions de travail.
« Cela fait bientôt trois ans que ce décret a été signé mais il n’a pas été appliqué. La situation ne bouge pas », a déploré M. Yapi.
Certains dockers ont affirmé dans la presse ivoirienne gagner moins de 25.000 francs CFA par mois (38 euros).
La direction du port d’Abidjan n’a pas répondu aux appels de l’AFP, mais a indiqué vendredi matin par message être « en réunion avec les syndicats de dockers ».
Le port d’Abidjan, un des principaux d’Afrique de l’ouest, est le poumon économique de la Côte d’Ivoire, assurant 90% de ses échanges extérieurs.
C’est aussi la porte d’entrée pour l’approvisionnent des pays de la région dépourvus de façades maritimes, Mali, Niger et Burkina Faso.
La Côte d’Ivoire exporte notamment des produits agricoles, cacao en tête, mais aussi banane, hévéa, coton, mangue, papaye, coprah, noix de cajou.
Quelque 600.000 conteneurs sont traités chaque année au port d’Abidjan qui connaît depuis 2012 une croissance moyenne de 12% par an, portée par les produits agricoles ainsi que les grands travaux d’infrastructures réalisés en Côte d’Ivoire.
Le terminal à conteneurs est exploité par Bolloré Ports. Un deuxième est en construction, propriété du consortium Bolloré Ports et APM Terminal, une filiale du groupe Maersk.