Grâce à l’appui des Améicains et des Russes, la présence des narcotrafiquants a diminué dans cette zone, a affirmé à l’AFP le chef des opérations de l’armée, le général Bayardo Rodriguez.
La coopération s’établit sur la base d’accords sur des patrouilles antidrogues conjointes conclus avec les États-Unis depuis 2001, mais qui se sont étendus aux nouvelles zones que la CIJ a attribuées l’an dernier au Nicaragua, au détriment de la Colombie, dans la zone Caraïbe.
L’ambassadrice des États-Unis au Nicaragua, Phyllis Powers, a confirmé la semaine dernière que son pays travaillait de conserve avec la Force navale nicaraguayenne « dans des opérations antidrogues sur les nouveaux territoire de la zone économique exclusive (ZEE) », de ce pays d’Amérique centrale.
La Russie apporte son aide aux autorités nicaraguayennes depuis février dans le domaine du renseignement, a précisé le général Rodriguez.
Dans un jugement rendu le 19 novembre à La Haye et non susceptible d’appel, la CIJ a fixé de nouvelles limites maritimes entre le Nicaragua et la Colombie, attribuant à Managua une zone de plus de 70.000 km2 auparavant sous le contrôle de Bogota.
Les îles de l’archipel de San Andrés, Providencia et Santa Catalina restent colombiennes, mais leurs eaux territoriales ont été rattachées au Nicaragua. Cette décision est toujours contestée par Bogota.
« Le combat contre les narcotrafiquants est devenu plus compliqué pour le Nicaragua depuis la décision de la CIJ (…) compte tenu de la surface maritime à couvrir », a admis le général Rodriguez précisant que la surveillance a été renforcée avec la création d’une nouvelle unité navale.
Au total, plus 1.500 marins ont participé aux opérations antidrogues, selon le chef de la Force navale du Nicaragua.