Le pillage, qualifié alors « d’important, récent et encore en cours », avait été constaté le 19 avril lors du démarrage des fouilles archéologiques du site du naufrage du Fort Royal 1, un navire antique chargé d’amphores de vin datant du IIe siècle avant Jésus-Christ, avait indiqué fin avril le ministère de la Culture.
A côté de l’épave échouée au large de Cannes, les plongeurs du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm) du ministère de la Culture avaient découvert des outils utilisés par les pilleurs et constaté que de nombreuses amphores avaient déjà disparu.
Du fait du pillage, « les pertes d’informations scientifiques et historiques sont probablement majeures », avait déploré le Drassm.
Informée des faits, la gendarmerie maritime avait ouvert une enquête, confiée par le parquet de Marseille à la brigade de recherche de Marseille ainsi qu’à la brigade de Nice, a précisé la Gendarmerie maritime de la Méditerranée dans un communiqué.
Un dispositif de surveillance et des investigations ont permis d’identifier « plusieurs individus résidant dans les Alpes-Maritimes et adeptes de la plongée sous-marine », selon le communiqué.
Le 9 mai, ces pilleurs présumés, dont le nombre n’a pas été précisé, ont été interpellés et placés en garde à vue.
A l’issue de leur audition, les personnes interpellées ont été remises en liberté « dans l’attente des résultats des investigations en cours », a ajouté la gendarmerie, alors que des analyses se poursuivent pour confirmer l’origine des amphores saisies et leur destination.
Les perquisitions ont permis de découvrir dans un garage pas moins de 68 amphores et 24 autres cassées ainsi que des cols d’amphores, des tuiles antiques et divers fragments d’amphores et de céramiques antiques et modernes, a détaillé la gendarmerie.
Cette saisie est qualifiée de « majeure » par la gendarmerie, le prix de revente d’une amphore étant estimé à 2.000 euros l’unité.
Deux bateaux ainsi que du matériel de plongée ayant servi au pillage ont été saisis.